"Nouvelles de l'estampe"

Du 11 octobre au 3 novembre 1984 : gravures et peintures sur papier de Naftali Rakuzin.

C'est la première exposition personnelle de Naftali Rakuzin à Paris. Né en 1948 à Moscou, Naf­tali Rakuzin a suivi les cours de l'Institut Polygraphique de sa ville natale où il travailla également comme graphiste. C'est en Israël, où il arrive en 1974, qu'il abordera les techniques de la gravure, de la lithographie et de la sérigra­phie à l'atelier des arts graphiques de Jérusalem dirigé par Arik Kilemnik. Depuis 1982, il vit en France, à Paris. Il a déjà participés à de nombreuses expositions en Israël, à Londres et Bruxelles. Rakuzin travaille surtout l'eau-forte avec quelques pointes d'aquatinte ou quelques traits de pointe sèche ou de burin. Il aime travailler par séries et recherche surtout des thèmes illustratifs. Il a ainsi exécuté une suite de gra­vures sur Le Procès de Kafka, trois autres planches sur Les Contes d'Hofmann, six encore sur Les trois mousquetaires. Il a, à ce jour, gravé près de 70 cuivres dont un grand nombre n'ont pas encore été édités. La galerie a choisi de présenter une dizaine de planches exécutées entre 1980 et 1984, toutes sur le même thème : le livre, la bibliothèque de l'ar­tiste. Déjà en 1979, la galerie de l'Angle Aigu à Bruxelles avait inti­tulé l'exposition de 1979 : N. Ra­kuzin, la bibliothèque et autres gravures. En fait, tout tourne autour du livre chez Rakuzin. Le livre perd à ses yeux, sa significa­tion formelle pour devenir sujet d'études de lignes, de volumes, objet plastique. L'artiste explique d'ailleurs : « Livres, rayons de livres, les dos de volumes reliés m'ont accompagné depuis ma plus tendre enfance et sont pour moi, une ambiance fort naturelle et indispensable. Ils sont aussi mes modèles les plus aimés et les plus dévoués. Sur les rayons, les volumes s'entre-choquent et ils se retrouvent dans des situations les plus inattendues et les plus variées. Ils prennent contact l'un avec l'autre ou deviennent la proie de conflits... Bref, le rayon de livres n'est pas seulement un amoncellement poussiéreux de vieux et de nouveaux livres, c'est un monde complexe, avec sa vie riche et intéressante... ».